envol-fauche

Samedi 19 juin 2010 à 20:23

- Comment guérit-on du rien ?
- Tu veux dire « de rien » surement.
- Non je parle du rien. Le rien. Le vide si tu préfères. Je ne ressens plus que du rien pour tout ce qui m’entoure. C’est bizarre, c’est comme un état second. Comme quand t’es bourré. Tu comprends ce qui se passe autour de toi mais t’es enfermé dans ton propre esprit et tu ne réagis pas comme il faudrait à la situation. Et encore, quand t’es bourré, tu réagis malgré tout, même d’une façon stupide. Tu te rends compte ? J’envie ces gens qui s’enivrent. Je me dis qu’au moins eux ressentent un minimum de sentiments et qu’ils agissent en conséquence. Mais tu vois, je suis tellement anéantie par ce « rien » que je crois que même si je buvais toute une bouteille de Jack Daniel’s, je ne ferais que m’écrouler. J’sais pas ce que j’ai. On dirait que j’ai une carapace qui ricoche le moindre sentiment. J’ai l’impression que c’est mon corps qui l’a installé. Pour me protéger. En un mois, j’ai découvert jusqu’où on pouvait souffrir. A quel point la moindre parcelle d’espoir était vitale. J’ai gouté aux larmes du premier amour en espérant qu’il soit également le dernier, j’ai l’impression d’avoir tout ressentie en accéléré. La haine, l’espoir, le plaisir, la jalousie, la souffrance et la trahison. Je ne me suis jamais sentie aussi seule, je ne me suis jamais autant faite baisée. J’ai toujours pensé que quand quelque chose n’allait pas, une autre s’arrangeait. Pour faire équilibre. Chez moi, tout s’est effondré. J’ai perdu l’homme de ma vie et quelques semaines plus tard, je me suis vue trahie par ma confidente. Baisée je te dis. Par eux deux avant qu’ils ne finissent par se baiser eux-mêmes. Je n’ai plus d’amis, pas de projets, le bac dans quelques jours et cette envie de tout foutre en l’air mais sans réagir, évidemment. Alors maintenant, il n’y a plus que du rien. Même la souffrance est partie. Elle me manque un peu. Grâce à elle, je me sentais encore vivante. Aujourd’hui, je suis un zombie. Oh, il y a bien des moments où j’ai une volonté d’avancer, de faire bouger les choses. Y’en a qui me donne des coups de fouet et j’ai l’impression que ça va finir par aller mais j’finis toujours par me retrouver seule. J’peux pas leur en vouloir, ma compagnie est exécrable. J’ai envie de me déserter moi-même parfois. Alors je te demande : comment est-ce que je peux ressentir à nouveau ? Mickaël n’est plus la solution alors où puis-je trouver cette force d’aller mieux ?  J’ai tellement envie d’abandonner et en même temps je sais que c’est la solution de facilité. Pour l’instant, je fais semblant. Pour mes parents et le peu de personnes qui font encore un minimum attention à moi mais je sais que ce n’est pas ça, la solution. D’ailleurs, ça ne dure jamais longtemps. Alors, je m’en remets à toi. Dis-moi comment faire pour ne plus tomber et retrouver un semblant d’humanité ?

 

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Dimanche 20 juin 2010 à 11:46

- Tu sais, je crois qu'en fait je ne souffre pas du "rien"
- Ah? Tu as enfin pu mettre un nom sur ta souffrance?
- Je ne sais pas. J'aurais tendance à dire l'amour. Ou plutôt l'absence d'amour. Ce n'est pas rien.
- Non ce n'est pas rien.
- Mais c'est toujours du vide
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Vendredi 23 juillet 2010 à 22:00

J’ai envie de te voir. Une dernière fois. Avant de se quitter à jamais. Je n’ai plus envie de t’oublier mais je me rends compte que plus j’avance, plus tu m’échappes. Faisons rencontrer nos chemins à nouveau. Juste une boucle pour nous retrouver. Juste un détour pour nous ressouvenir. Une ultime étreinte et nous pourrons reprendre nos routes. Ce n’est pas un besoin, simplement un caprice que je souhaite réaliser. Rendez-vous une dernière fois au cinéma. Refaisons le chemin en arrière. Laissons s’échapper nos souvenirs. Allons reconquérir Brive avant de la quitter. Refaisons notre stupide danse « on n’a pas philo » à Arsonval. Partons nous allonger à la guierle. Montons dans le CAB pour faire coucou aux gens dehors. Faisons un Colin-Mayar devant tout le monde… On s’en fiche de paraître débiles tant qu’on est ensemble. Tant de souvenirs avec toi qui me font sourire... Et si tu ne veux pas, je tiens quand même à te dire  merci. Merci de m’avoir rendu heureuse.


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Samedi 28 août 2010 à 0:24


Mais qu’est ce que tu fous ? C’est à croire que t’aimes te rendre malheureuse. Tu fuis pour mieux revenir. Il n’a plus rien d’exceptionnel. Tu n’y crois plus. Tu n’espères même plus. Alors pourquoi tu continues de te faire du mal ? De lui donner du pouvoir ? Tu l’aimes encore, mais qu’est ce que t’aimes au juste ? Un passé un peu idéalisé ? Un aperçu d’avenir jamais fondé ? Tu ne le trouves même plus aussi beau qu’avant.  T'es triste sans lui mais c'est pas non plus la joie avec lui. Pourquoi tu pleures ? Le futur te tend les bras. Tu te noies dans l’amitié. Tu as la possibilité de te rendre heureuse. Jette les dés. Ne fais plus semblant. Tire un trait. Tu t’aimes vraiment quand t’es comme ça ? Tu veux aimer mais tu te trompes de personne. Tu sais que même s’il voulait encore de toi ça ne marcherait pas. Tu le sais. Pourquoi tu doutes ? Parce que t’as cru qu’avec lui ça serait pour toujours ? Tu préfères le relancer pour prouver que t’avais raison. Rester dans l’attente. Tu n’as plus d’amour propre, plus aucun respect pour toi-même. Plus de vie. Juste l’attente qu’un garçon devienne ce que tu veux. Pure fantasme ! Prends-toi en main bon sang. Tu fais pitié. T’avais pourtant réussi à redevenir quelqu’un d’équilibré. T’as vraiment cru que tu pourrais survivre aux dégâts du mois d’août ? Juste parce qu’il t’a murmuré quelques fois je t’aime ? Complicité illusoire. Arrête tout avant qu’il ne soit trop tard. T’es trop sensible, trop prévisible. Tu crois peut-être pouvoir changer de comportements avec lui mais commence par changer tou
http://envol-fauche.cowblog.fr/images/26066244482.jpgte seule, avec tes amis. Il te rend trop instable. Il te fait faire n’importe quoi. C’est séduisant sur le moment mais il n’est pas là quand ça ne va pas. Et à chaque fois, ça finit mal. Ne te déteste pas à cause de lui. Cesse de penser que c’est ta faute et qu’il vaut mieux en finir parce qu’on pourra jamais rien tirer de toi. Aie un minimum de fierté. Accepte le fait que tu te sois trompée. Arrête surtout tes conneries.

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