envol-fauche

Samedi 17 juillet 2010 à 23:10

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Hamlet avait raison, la vraie question c’est « être ou ne pas être ». Qui suis-je ? Je suis la femme d’un seul homme : Mickael. Mes sentiments étaient sincères. Les abandonner, c’est comme les renier, renier mon existence, ME renier. Que se passe-t-il quand il n’y a plus le seul, l’unique ? Repêcher mes sentiments et les offrir à un nouvel homme qui voudra bien de moi, comme si de rien n’était ? Quelle plaisanterie stupide ! Mettre tant d’espoir en quelqu’un à nouveau ? Mais pourquoi ? Ce n’est plus ce que je désire. A quoi bon créer des copies de notre histoire ? L’originale était tellement belle. Le reste ne sera forcément que plus moche, plus faux. Je ne suis plus vraie. Il n’y a qu’un seul homme de ma vie. Crois-tu que je vais m’amuser à redire « je t’aime » à n’importe qui ? Je peux maintenant car à présent tout le monde est n’importe qui pour moi. Après cette rupture, je perds plus qu’un amour. Je perds toutes mes illusions. TOUTES. Petite naïve. Tu t’en remettras. Mais je ne veux pas m’en remettre ! M’en remettre signifierait tuer une partie de moi. Je sais que je ne dois plus espérer. Mais c’est le seul lien qui me retient à ce que je suis. « To be or not to be ». Tranche pour moi Shakespeare. Je ne veux pas devenir cette femme à plusieurs histoires. Je n’avais qu’une histoire. Elle n’était pas parfaite, je l’admets, mais j’y donnais tout mon cœur. J’y croyais. Jusqu’au bout. Alors je fais quoi maintenant ? Je tourne la page et je commence un nouveau chapitre ?  Je crois que c’est impossible. Mickael fait partie de moi. Il me détruit peut-être mais il me fait vivre également. C’est lui qui nourrit tous mes rêves. Je sais, je l’ai mal choisis, mais je ne l’ai pas choisis. C’est peut-être pour ça qu’il est unique. Un de perdu, dix de retrouvés. Le proverbe n’est pas faux mais la qualité des sentiments n’est pas la même. J’ai l’impression que je vais jouer. Toute ma vie. Je n’aime plus. Je ne veux pas aimer. Alors je n’ai plus qu’à faire semblant. Et je commence à partir de maintenant. Je sais à présent que je n’ai plus de raisons d’être heureuse en étant moi. Donc je n’ai plus qu’à être quelqu’un d’autre.  Je m’offre une nouvelle identité plutôt que de rester cette loque pleurnicharde même si au fond de moi je sais que mon cœur continuera de soupirer et de se tordre lorsqu'il entendra : « si tu crois un jour que tu m’aimes… ». 

Lundi 19 juillet 2010 à 11:26






Désolée mon amour, j’t’ai ouvert mon cœur par erreur.

A la place que tu avais, y'a écrit "bail à céder".






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Mercredi 21 juillet 2010 à 23:35

Elle n’a plus de cœur. Monsieur le lui a arraché en partant, tout comme il lui a pillé ses espoirs les plus fous, ses sentiments les plus nobles et ses illusions les plus candides. Il ne reste plus rien. Une âme vide, un corps mutilé, saccagé. Abandonnée comme on laisse son chien sur l’autoroute, Mademoiselle reprend doucement ses esprits et cherche le chemin de la maison. Elle ne connaît pas encore les dégâts que Monsieur a causés. Elle ne sait pas encore qu’elle est devenue un zombie. Son cœur palpite encore de souvenirs impérissables et d’une colère croissante. Pourtant, plus elle avance, plus l’adrénaline s’essouffle, laissant place au désarroi et à l’envie de tout abandonner. Mais elle ne peut pas abandonner. Elle est morte à l’intérieur. Monsieur a su la tuer sans qu’elle ne meure vraiment. Mademoiselle a donc une vie, mais plus aucune humanité. Elle sent qu’elle peut faire du mal aux gens. Elle sait qu’elle ne les aimera plus. Que tout est sans importance. Elle se moque de décevoir ou d’échouer. Elle cherche un but dans sa vie mais n’en trouve qu’un hors de sa portée : Faire payer Monsieur. Mademoiselle échafaude mille plans pour le détruire. Elle se fixe des buts pour mieux le surprendre. Mais elle renonce. Mademoiselle n’a pas l’art de planter sa vengeance acérée sans le tuer. Ainsi, elle erre dans un monde qui ne lui ressemble plus. Tout autour d’elle lui semble trop beau, trop joyeux. Elle préfère les ténèbres de la nuit pour jouer au chat et à la souris. Elle comprend un mot : manipulation. Elle devine que la vie n’est qu’un jeu et que le rôle du méchant est bien plus intéressant. Alors elle s’abandonne dans un univers devenu sa cour de récréation. Mademoiselle ne parle plus qu’au passé. L’avenir et le présent lui sont étrangers. « Avant, j’étais heureuse, avant je pouvais être heureuse ». Elle sourit quand on l’insulte. Comme si ça pouvait l’effleurer un seul instant. Au contraire, elle se sent plus forte, elle a conscience du pouvoir qu’elle a sur les gens. Elle est seule mais elle n’a http://envol-fauche.cowblog.fr/images/26055910682.jpgpas peur. L’idée de la mort la rassure. Savoir qu’un jour, ce cycle infernal cessera lui fait du bien. Quand elle va se coucher, elle se met à espérer que le lendemain, elle ne se réveillera pas. Que le karma lui réclamera sa dette, enfin. Et dans ses rêves, elle se rappelle qu’un jour, elle a aimé. Et dans ses rêves, elle retrouve un semblant d’humanité. Les larmes sur son oreiller le lui prouvent chaque matin. Et pourtant, elle se lève sans même se retourner. Recommence une journée de calvaire. Son enfer.

Vendredi 23 juillet 2010 à 22:00

J’ai envie de te voir. Une dernière fois. Avant de se quitter à jamais. Je n’ai plus envie de t’oublier mais je me rends compte que plus j’avance, plus tu m’échappes. Faisons rencontrer nos chemins à nouveau. Juste une boucle pour nous retrouver. Juste un détour pour nous ressouvenir. Une ultime étreinte et nous pourrons reprendre nos routes. Ce n’est pas un besoin, simplement un caprice que je souhaite réaliser. Rendez-vous une dernière fois au cinéma. Refaisons le chemin en arrière. Laissons s’échapper nos souvenirs. Allons reconquérir Brive avant de la quitter. Refaisons notre stupide danse « on n’a pas philo » à Arsonval. Partons nous allonger à la guierle. Montons dans le CAB pour faire coucou aux gens dehors. Faisons un Colin-Mayar devant tout le monde… On s’en fiche de paraître débiles tant qu’on est ensemble. Tant de souvenirs avec toi qui me font sourire... Et si tu ne veux pas, je tiens quand même à te dire  merci. Merci de m’avoir rendu heureuse.


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Samedi 24 juillet 2010 à 14:38

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Pauvre de moi. La lucidité est quelque chose d’effrayant. Je sais que c’est terminé. Et je viens de comprendre que c’est mieux ainsi. Quoi ! Pendant plus de deux mois j’ai versé toutes ces larmes pour une cause perdue d’avance ? C’est difficile d’être honnête avec soi-même mais là, j’ai enfin réussi à comprendre pourquoi j’étais si malheureuse : j’aurais voulu qu’il perde le contrôle. Qu’il réagisse aussi mal que j’ai pu réagir, qu’il soit triste, un peu. Qu’il tombe, comme je suis tombée pour lui. Qu’il perde toute fierté et s’étende sur son chagrin. Qu’il n’ait plus goût à rien, sauf à l’aspiration de me revoir. Rien de tout ça n’a eu lieu. Pas parce qu’il ne m’a jamais aimé, comme certains pourraient penser, mais parce que sa clairvoyance lui a permis de tourner la page plus vite. Il est tout sauf un romantique.

Tout ce que je voulais, c’est l’avoir marqué un peu plus. 

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