Déséquilibrée. Totalement déséquilibrée. Miss L. ne sait plus ce qu’elle veut. Il y a quelques semaines, elle prônait une vie normale, sans soucis. Aujourd’hui, la violence des sentiments l’attire. Elle repense au tourbillon du désir. Quand l’amour et l’appétit du corps ne font plus qu’un. Une vie où les choix ne sont pas calculés. Elle aime s’abandonner au néant, jouer avec sa vie, jouer avec les gens. Elle cherche quelqu’un à qui se mesurer. Qui n’aura pas peur de cette folie qui grouille en elle. Un rival. Quelqu’un qui la fera s’élever et connaître ses limites. Un ami aussi. Un condensé de plein de choses qu’elle n’arrive pas encore à nommer. Elle souhaite se souvenir comment ça fait quand son cœur devient incontrôlable. Elle veut que quelqu’un d’autre tire les ficelles de sa vie, prendre des risques. Elle se moque bien des bavures, elle veut juste vivre sans demi-mesure.

Ca m’étonne, ça détonne,
C’est un mystère.
Tu es la pomme, je suis le ver.

Tu es la tentation, le corps en ébullition
Je suis la pécheresse, l’âme en détresse

Tu m’attires dans tes délires… C’est un délice
J’entre dans ta danse
Vient le désir, puis les plaisirs. Je suis en transe 

Qu’importe les pépins de demain, je ne crains plus rien.
Pour un morceau de toi, je vends les miettes de moi. 

Tu as le goût du plaisir charnel, du péché originel
Tu es le fruit défendu.
Tu dis que je suis belle, me voilà perdue. 

Tu tisses la toile, la peur s’installe, je mets les voiles
Je t’échappe, j’en suis cap. Tu me rattrapes ? 

Ca m’étonne, ça détonne,
C’est un mystère.
Tu es la pomme, je suis le ver.

Partir loin. Vers un énorme point d’interrogation. Parier un présent trop prévisible pour suivre la route de l’indécision. Ne pas savoir, ne plus vouloir savoir. Ne plus rien croire. Juste laisser le hasard. Jouer à cola-mayard et attendre sans comprendre que quelque chose arrive. S’efforcer de passer à autre chose. Changer d’état d’esprit. Donner le meilleur de soi-même/ Aimer de tout son être. Laisser les larmes derrière soi. Prendre la vie comme elle vient.
 

Prendre la vie comme elle vient.

Mais qu’est ce que tu fous ? C’est à croire que t’aimes te rendre malheureuse. Tu fuis pour mieux revenir. Il n’a plus rien d’exceptionnel. Tu n’y crois plus. Tu n’espères même plus. Alors pourquoi tu continues de te faire du mal ? De lui donner du pouvoir ? Tu l’aimes encore, mais qu’est ce que t’aimes au juste ? Un passé un peu idéalisé ? Un aperçu d’avenir jamais fondé ? Tu ne le trouves même plus aussi beau qu’avant.  T'es triste sans lui mais c'est pas non plus la joie avec lui. Pourquoi tu pleures ? Le futur te tend les bras. Tu te noies dans l’amitié. Tu as la possibilité de te rendre heureuse. Jette les dés. Ne fais plus semblant. Tire un trait. Tu t’aimes vraiment quand t’es comme ça ? Tu veux aimer mais tu te trompes de personne. Tu sais que même s’il voulait encore de toi ça ne marcherait pas. Tu le sais. Pourquoi tu doutes ? Parce que t’as cru qu’avec lui ça serait pour toujours ? Tu préfères le relancer pour prouver que t’avais raison. Rester dans l’attente. Tu n’as plus d’amour propre, plus aucun respect pour toi-même. Plus de vie. Juste l’attente qu’un garçon devienne ce que tu veux. Pure fantasme ! Prends-toi en main bon sang. Tu fais pitié. T’avais pourtant réussi à redevenir quelqu’un d’équilibré. T’as vraiment cru que tu pourrais survivre aux dégâts du mois d’août ? Juste parce qu’il t’a murmuré quelques fois je t’aime ? Complicité illusoire. Arrête tout avant qu’il ne soit trop tard. T’es trop sensible, trop prévisible. Tu crois peut-être pouvoir changer de comportements avec lui mais commence par changer toute seule, avec tes amis. Il te rend trop instable. Il te fait faire n’importe quoi. C’est séduisant sur le moment mais il n’est pas là quand ça ne va pas. Et à chaque fois, ça finit mal. Ne te déteste pas à cause de lui. Cesse de penser que c’est ta faute et qu’il vaut mieux en finir parce qu’on pourra jamais rien tirer de toi. Aie un minimum de fierté. Accepte le fait que tu te sois trompée. Arrête surtout tes conneries.

Sur la route qui m’arrache à toi, à mon passé, j’écoute l’album de kyo. Sans rien prévoir, les images défilent sous mes yeux et me font oublier où je suis, où je vais et pourquoi tout ça. « Le chemin » m’amène à tes yeux amoureux sous ta douche. Comme transportés ailleurs. Souvenir qui nous brise le cœur lorsqu’on en parle, celui qui explique peut-être mieux pourquoi l’on s’est aimé. Cette fragilité la première fois qu’on s’est regardé sans oser se toucher. Cette pudeur candide maintenant bien oublié. C’était LE moment, NOTRE moment. Images embuées par mes larmes lors de cette « dernière danse ». Mille fois je te dis adieu. Je n’arrive pas à m’y résoudre. Ton absence m’est insupportable. Tes messages également. Je ne sais plus ce que je veux. Je ne sais plus ce que j’attends. Je te déteste. Je me déteste d’aimer un être si imparfait pour moi. Je n’ai plus le choix désormais. Juste essayer de vivre sans toi.